Les principaux enjeux et tendances RSE en 2016
Plusieurs grandes tendances émergent de l’enquête menée par Malakoff Mederic-ORSE auprès de professionnels de la RSE issus d’entreprises et d’organisations françaises au cours du premier trimestre 2016.
Extension et intégration croissante des entreprises
Selon le dernier baromètre Malakoff Mederic-ORSE (observatoire de la responsabilité des entreprises), la responsabilité sociale des entreprises (RSE) prend une place grandissante, en particulier sur la question des effectifs.
45 % des sondés dédient une personne ou plus en équivalent temps plein à l’activité, et pour 12 %, l’équipe compte plus de 10 salariés, un chiffre en hausse de 3 points sur un an, notamment dans les domaines du bâtiment, des NTIC, de l’énergie et de leau. Seuls 9 % des répondants n’ont pas affecté de ressource RSE.
Par ailleurs, elle n’est plus l’apanage du top management, mais s’intègre progressivement aux directions opérationnelles et aux ressources humaines pour 8 % et 18 % respectivement des responsables interrogés.
Les quatre principaux enjeux RSE
Pour les entreprises, une meilleure communication externe et interne est l’objectif numéro un de la RSE (91 %). Elle devance la réponse aux problématiques sociales (88 %), les préoccupations environnementales (84 %), l’augmentation de la l’efficacité (86 %) ou la conformité avec la législation (81 %).
La différenciation est tout aussi importante, surtout pour les structures de taille moyenne, les plus grosses donnant la priorité à l’innovation et la performance énergétique.
L’identification des risques environnementaux et sociétaux est également essentielle pour 38 % des participants à l’étude, mais la dotation en outils de cartographie reste inégale, l’avantage allant aux grandes entreprises.
Enfin, le reporting RSE est déjà une réalité pour 58 % des sondés. Cette proportion passe à 79 % dans la catégorie des entreprises soumises aux seuils d’obligations. 8 % sont encore en phase de préparation.
La santé en entreprise, nouveau challenge RSE
66 % des dirigeants interrogés considèrent les programmes de SST (santé et sécurité au travail) comme facteurs de performance. 70 % ont ainsi mis en place en interne un dispositif d’évaluation (audits des accidents/maladies professionnelles, analyse de l’absentéisme, bilan social, etc.) et d’amélioration de la qualité de vie au travail (QVT) en évitant les risques physiques et psychosociaux. Lié à la politique RSE, il fait intervenir le référent RSE aux côtés des DRH et des représentants du personnel.
Il reste que si 32 % des entreprises participantes confirment des améliorations attribuées aux mesures prises, leur impact précis n’est pas quantifiable.
Enfin, le présentéisme est oublié de près de 60 % des entreprises, 20 % ignorant ce nouveau fléau pourtant réputé plus coûteux que l’absentéisme.