Impacts de la transition énergétique sur les métiers de cadres

D’ici à 2030, la transition énergétique pourrait conduire à la création de 630 000 emplois. L’Apec estime toutefois en ce qui concerne les cadres que peu de nouveaux métiers apparaîtront. En revanche, le contenu des fonctions existantes va fortement évoluer. L’Association a mené une étude sur 3 secteurs : l’énergie, l’automobile et le bâtiment.

 

Forte demande de spécialistes EnR et performance énergétique

La part des EnR, qui représente actuellement 15 % de la consommation brute d’énergie augmentera à 23 % puis à 32 % en 2020 et 2030. Pourtant, peu de cadres dédiés sont recrutés pour accompagner cette progression. De 2005 à 2014, les ingénieurs ou chefs de projets en énergies renouvelables ne concernent que 8 % des offres d’emplois, les installations supplémentaires nécessitant surtout des techniciens en maintenance.

Toutefois, les « projets EnR matures », notamment l’éolien, et l’essor de filières encore sous-développées comme les énergies marines renouvelables nécessiteront plus de cadres.

En revanche, la demande croît fortement pour les spécialistes en efficacité énergétique, dont la part dans les offres d’emploi est passée de 6 % en 2005 à 12 % en 2014. Leur expertise en génie énergétique est très recherchée par les bureaux d’études qui œuvrent à réduire la dépense en énergie des entreprises et collectivités.

 

Évolution des compétences pour les métiers du bâtiment

Dans le domaine du bâtiment, tous les corps de métiers doivent s’adapter aux avancées technologiques et évolutions réglementaires en matière de transition énergétique. Certaines compétences deviennent indispensables : isolation des bâtiments, amélioration de la performance énergétique, gestion des déchets, etc.

Les bureaux d’études demandent également des spécialistes en diagnostic de performance énergétique de biens immobiliers. D’autres postes de coordination pourraient aussi se transformer en nouvelles fonctions comme conducteur de travaux en rénovation énergétique ou technico-commercial spécialisé en aménagement durable.

 

La R&D et les métiers du numérique, moteurs dans l’industrie automobile

Le département R&D des constructeurs automobiles sont les premiers concernés pour l’éco-conception de véhicules plus connectés et communicants. Le volume d’offre pour des postes d’ingénieurs et chefs de projet passe de 10 % à 18 % entre 2005 et 2014.

Les débouchés augmentent également dans ce secteur pour les ingénieurs « systèmes embarqués » et « conception logiciel », dont la part sur l’ensemble des offres atteint 12 % en 2014, soit +5 % par rapport à 2005.

 

Perspectives de diversification pour les cadres

À défaut de nouveaux emplois, les cadres peuvent s’orienter vers d’autres secteurs. Les entreprises seront par ailleurs nombreuses à embaucher un expert dédié à la gestion de sa consommation énergétique.

Plus généralement, les postes d’accompagnement se multiplient, comme le « chargé de mission énergie » des collectivités, chambres consulaires et associations ou l’« energy manager » désormais présent dans les bureaux d’études, sociétés privées ou établissements publics. Inexistants en 2005, ils représentent un petit pourcentage des offres d’emplois de 2014.

Dans cette perspective, IPTIC propose une formation sur la rénovation énergétique pour laquelle elle a remporté l’appel d’offres lancé par le FAFIEC pour le renouvellement de l’action collective « Amélioration énergétique des bâtiments existants ». En savoir plus >>.