Conclusions de l’analyse de la base de données DPE

Dans le but de positionner l’efficacité énergétique comme un critère essentiel de sélection d’un logement, le législateur impose la réalisation d’un DPE afin d’évaluer la consommation énergétique théorique du bien. Depuis 2006, on dénombre environ quatre millions de diagnostics effectués, lesquels ont permis de tirer quelques conclusions intéressantes.

 

Une base de données de 4 millions de DPE en analyse

Depuis 2006, tout propriétaire d’un logement ou d’un bâtiment a l’obligation de réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) avant sa mise en vente éventuelle. La mesure a été étendue en 2007 aux habitats proposés à la location.Le résultat doit ensuite être communiqué à tout potentiel acquéreur ou locataire.

Les 4 millions de DPE faits à ce jour ont permis à l’Ademe d’alimenter une base de données en libre accès. Son analyse par des experts d’I Care&consult met en lumière des informations précieuses quant aux paramètres influant sur la performance énergétique des logements, notamment la norme RT 2012, mais aussi sur le dispositif en lui-même.

 

Des diagnostiqueurs trop indulgents ?

L’étude montre une répartition des logements diagnostiqués en deux catégories. La majorité d’entre eux affiche une consommation d’énergie annuelle moyenne de 200 kWh/m2. Plus restreint, mais plus efficace, le second groupe présente une consommation de l’ordre de 50 kWh/m2, car ultérieurs à la norme RT 2012. En effet, depuis sa mise en place en 2012, la consommation moyenne annuelle relevée est passée de 244 kWh/m2 à 67 kWh/m2, avec une accélération à partir de 2014 (70 kWh/m2.an).

Les analystes ont par ailleurs noté un impact fort des seuils de passage entre deux étiquettes de performance successives sur la distribution. Notamment de D à E et de E à F, pour un volume anormalement important de logements, la consommation est légèrement inférieure aux seuils. Et à l’inverse, au-dessus des seuils, on dénombre trop peu de logements. Pour les auteurs de l’étude, ce phénomène serait le fait de diagnostiqueurs indulgents qui baisseraient leur estimation lors de l’audit énergétique du bâtiment afin que celui-ci obtienne une étiquette de performance plus favorable, au bénéfice du commanditaire.

 

Pour conclure

La base DPE est un outil indispensable pour mieux connaître la performance énergétique du parc de logements en France, mais également pour définir des axes d’amélioration de l’outil. Des analyses supplémentaires sont en cours, menées parI Care, en collaboration avec des professionnels de la rénovation énergétique dans l’immobilier.