Comment la transition énergétique va-t-elle contribuer à la relance de l’économie française ?

L’OFCE pousse à l’adoption urgente de mesures favorisant la transition énergétique, anticipant un impact positif important sur l’ensemble de l’économie française.

 

Impacts économiques positifs de la transition énergétique

L’Observatoire français des conjonctures économiques vient de communiquer les résultats d’études réalisées en collaboration avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Dans ses conclusions, il affirme que la transition énergétique ne devrait pas affecter les perspectives de reprise de l’économie française. Au contraire, elle pourrait contribuer à sa croissance au cours des trois prochaines décennies.

Mais pour en tirer le maximum de profit, une stratégie tenant compte des objectifs de la législation en la matière doit être mise en œuvre dans les cinq prochaines années.

D’après leurs estimations, à l’horizon 2022, ses effets macroéconomiques seront perceptibles. Au vu de l’évolution actuelle, le PIB augmenterait d’environ 0,4 % et permettrait de créer 183 000 emplois, d’autant que les formations sur la performance énergétique se multiplient.

De plus, l’utilisation d’énergies renouvelables produites localement au lieu d’énergies fossiles importées ferait progresser le PIB de la balance commerciale de 0,2 point. L’institut de recherches économiques rattaché à Sciences Po Paris mise sur une croissance supplémentaire de l’ordre de 0,1 % par an du PIB jusqu’en 2050. Comparé au scénario de référence, le surcroît global devrait ainsi grimper à 3 %. Les 704 000 nouveaux emplois prévus amélioreraient le PIB sur la balance commerciale de 1,7 %.

 

Mise en œuvre urgente de mesures pour la transition énergétique

Pour obtenir ces chiffres, les auteurs de l’étude tablent sur la mise en place d’une contribution climat-énergie et sur le changement de répartition des différentes sources électriques dans la production totale : recul du nucléaire et des combustibles fossiles, hausse de la part des énergies renouvelables.

L’atteinte de cet objectif ne sera toutefois possible qu’avec la pleine lancée de la transition au cours du prochain quinquennat.